Voici la femelle Bouledogue Français que j'ai prise en charge hier.
Elle est née le 30 septembre 2004.
Une fois le serveur ICAD à nouveau fonctionnel, je n'ai guère été plus avancé car l'adresse du détenteur figurait seule (il s'est avéré que, de plus, elle n'était plus valable...classique!
).
Aucun N° de téléphone, pas plus que d'adresse électronique...
Heureusement, Pet Alert a rempli son office et le détenteur ICAD a pu me contacter.
A peine j'avais raccroché que la personne qui était à l'origine de la portée me contactait pour me dresser un tableau peu reluisant du maître de Jipsy.
Je passe sous silence les assertions de chacune des parties. Manifestement, la chienne se trouvait prise en otage dans le cadre d'un contentieux aussi ancien que peu reluisant et qui plus est, exposé au grand jour sur les réseaux sociaux.
Prenant donc chacun des protagonistes à la logique qu'ils défendaient de tout faire pour le bien de la chienne, j'ai donc proposé que ni l'un, ni l'autre ne la récupère. Elle serait donc définitivement confiée à l'ADSA en vue d'une adoption de qualité, étant entendu que j'imposais vaccinations et stérilisation.
De plus, le couple qui m'avait apporté Jipsy était déjà sous le charme. Contact repris avec eux, ils sont prêts à l'adopter, dès qu'ils auront déménagé, le 1er juillet, dans leur future maison avec jardin.
De toute façon, confinement oblige, impossible de la faire stériliser dès maintenant. Jipsy va donc avoir tout le temps de se refaire une santé et les justes rondeurs qui l'accompagne.
Espérons simplement qu'elle ne déclenche pas des chaleurs d'ici-là!
Ses dernières chaleurs sont assez récentes (mi-février); nous verrons si ...
Shampouinée, déparasitée, rassasiée, Jipsy a déjà déployé, tant vis à vis de moi que de ses congénères, tout l'arsenal dominant qui lui a visiblement réussi jusqu'à ce jour.
Gare à celui qui s'approche de moi pour avoir une caresse! Dégage! Il est pour moi et que pour moi!
Dès que je quitte ma chaise, elle se précipite pour prendre ma place et toise les autres.
Elle a tenté le premier jour d'occuper tour à tour tous les coussins, mais a capitulé assez vite, après que je l'ai systématiquement reconduite à la place que je lui ai attribuée. On peut toujours tenter sa chance! J'aurais bien voulu continuer à être Jipsy Queen!
Autre point important: ne lui laisser sa gamelle que pendant cinq minutes et lui retirer dès qu'elle se recouche à coté. Il est évident que, dans sa vie antérieure, on lui avait laissé en permanence les "clefs de la banque" et que cela renforçait sa conviction d'occuper une position hiérarchiquement supérieure.
Comme toutes ces tentatives de domination n'ont aucune prise sur moi, Jipsy a très rapidement intégré que son règne d'enfant gâté était révolu et s'est résignée à la perte de ses anciens galons.
Preuve en est que, plutôt chienne de canapé, ses griffes ayant bien besoin d'être raccourcies, je lui ai offert une manucure/pédicure, sans le moindre début de protestation de sa part (alors que son maître m'avait prédit d'avoir à relever un "sacré challenge"). Pas folle, la miss!
Après un séjour d'au moins trois mois à l'ADSA, elle sera "livrée" prête à l'emploi et "bien rodée"!
L'important sera bien sûr que les adoptants (dont c'est, je le crains, le genre) ne se transforment pas en détenteurs parents gâteaux ultra permissifs, sous peine de voir réapparaître les comportements dominants et les conflits avec leur actuelle chienne Berger Hollandais...
A moi de les sensibiliser à tous les pièges qui conduiraient à l'échec de l'adoption.
Jipsy est adorable et le restera, à la condition expresse qu'on lui laisse "les quatre pattes par terre".