JOYCE, femelle croisée Patou x Husky - 3 ans - 27 kilos

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ça y est! Depuis le début d'après-midi, Joyce m'a quitté pour sa nouvelle vie et c'est (quand même) un gros pincement au coeur pour moi... Au bout de cinq mois, forcément on s'attache à ces p'tites bêtes...

Mais comme elle va être heureuse, c'est pour la bonne cause.

J'ai dû faire le trajet jusque chez les adoptants trois fois aujourd'hui:

> une première fois, pour livrer la Belle à son prince charmant
> une seconde fois, en milieu d'après-midi, pour observer depuis une hauteur (et donc sans interférer) comment ça se passait entre chiens et humains, réunis dans le parc à chiens
> une troisième fois, à la nuit tombée, car les adoptants n'avaient pas réussi à récupérer Joyce dans le parc.
Très contente de me retrouver, Joyce a découvert ensuite, rassurée par ma présence, sa nouvelle maison. Je leur ai conseillé de bien faire attention aux portes donnant sur l'extérieur car il leur serait impossible de rattraper la fugitive et de ne la lâcher dans le parc qu'avec une corde de quelques mètres, accrochée au collier, pour pouvoir mettre le pied dessus et gérer les déplacements de Joyce.

Au bout d'une semaine, les choses devraient s'être progressivement arrangées. Il ne faut pas vouloir aller plus vite que le rythme de Joyce. Même si elle a fait, pendant les cinq mois passés à mes cotés, d'énormes progrès en terme de sociabilité, il faut néanmoins prendre le temps de la mériter, la séduire, la rassurer.

Une rapide visite ce soir m'a permis de constater que les choses semblent vouloir se mettre en place.

Joyce est toujours impressionnée par son nouveau maître et se montre beaucoup plus proche de Madame (qui a d'ailleurs passé une bonne partie de la journée avec elle).

Petite frayeur: ne sachant pas que c'était moi qui sonnais, c'est le gamin qui m'a ouvert grand la porte et Joyce est arrivée juste derrière!
Difficile de faire des reproches aux enfants d'autrui, mais j'ai bien renouvelé mes recommandations car il leur serait, dans l'état actuel, impossible de la rattraper et "ma" Joyce en mode panique parce qu'on lui crie dessus pour la faire revenir, ce serait la catastrophe assurée... car, une fois échappée, le temps que j'arrive, elle serait loin.

Apparemment ils tiennent à la louloute, ils vont vite apprendre de tes conseils

Fabienne a écrit:

Apparemment ils tiennent à la louloute, ils vont vite apprendre de tes conseils

Espérons-le! De toute façon, une période d'essai est prévue dans le contrat d'adoption et je n'abandonnerai pas Joyce à un sort qui ne lui conviendrait pas.

tankasacha a écrit:

Une rapide visite ce soir m'a permis de constater que les choses semblent vouloir se mettre en place.

Joyce est toujours impressionnée par son nouveau maître et se montre beaucoup plus proche de Madame (qui a d'ailleurs passé une bonne partie de la journée avec elle).

Petite frayeur: ne sachant pas que c'était moi qui sonnais, c'est le gamin qui m'a ouvert grand la porte et Joyce est arrivée juste derrière!
Difficile de faire des reproches aux enfants d'autrui, mais j'ai bien renouvelé mes recommandations car il leur serait, dans l'état actuel, impossible de la rattraper et "ma" Joyce en mode panique parce qu'on lui crie dessus pour la faire revenir, ce serait la catastrophe assurée... car, une fois échappée, le temps que j'arrive, elle serait loin.

Peut-être qu'une barrière enfant devant la porte éviterait une telle catastrophe

Le problème avec beaucoup d'adoptants est qu'ils pensent tout connaître sur les aléas du monde canin et n'écoutent pas les conseils. C'est déjà tout un boulot pour leur faire simplement parcourir des yeux le contrat qui est sensé les engager...

Ce que je pressentais se vérifie.

Joyce s'est très bien adaptée à Madame et à l'enfant de la maison auxquels elle obéit sans le moindre souci, mais reste terrorisée par Monsieur qui ne peut l'approcher et auquel elle montre les crocs en s'aplatissant au sol.

Le courant ne passant pas, il faudrait s'armer de patience et accepter de progresser au seul rythme de Joyce, mais le ver est dans le fruit car si l'adoptant n'y croit déjà plus trop en exprimant des doutes au bout de 8 jours, l'avenir de la relation m'apparaît fortement compromis.

De plus, malgré le nouveau parc qui l'a libéré de sa chaîne, Lasko, le mâle Husky, manque tellement d'exercice que, quand il se retrouve en compagnie de Joyce, il passe toute son énergie accumulée dans des jeux très brutaux qui pousse Joyce à la fuite plutôt qu'à participer au match de catch qui lui est imposé.

Un point de situation est programmé pour jeudi soir, mais je pense que les adoptants ont déjà pris leur décision et souhaitent que je les aide à l'exprimer clairement. De toute façon, pour moi, les conditions d'une vie épanouie pour Joyce ne sont actuellement pas réunies et la situation ne peut donc perdurer.

crotte !! dommage ...

mais tu as raison le bien-être de la miss est primordial, un retour à la case départ qui alourdit un peu plus tes tâches quotidiennes

La joie qui sera la sienne à retrouver la meute devrait me donner le courage suffisant.

Retour à la case départ pour la belle Joyce ....mais si le bonheur n'est pas au rendez vous .
Mais elle est si bien chez toi avec ta meute que c'est peut être dure pour elle de trouver l'équivalent....

Ce soir, c'était impressionnant de voir, alors qu'elle ne se trouvait pas dans la même pièce que lui, à quel point Joyce surveillait sans cesse, le regard apeuré, pour voir si son adoptant allait entrer.

Dès le départ, Joyce avait bloqué sur lui et, dans les jours qui ont suivi, toutes les tentatives de séduction se sont soldées par un échec. Prostrée, montrant les crocs tout en étant paralysée de peur, Joyce se révélait totalement inabordable pour lui.

Dans le même temps, le courant avait tout de suite circulé entre Joyce et son adoptante.
Réfugiée en permanence auprès de Madame, Joyce "survivait", guettant avec terreur le moindre geste de Monsieur.

Très heureuse de me retrouver et de repartir avec moi, Joyce a par contre envoyé paître tous ceux qui, à son retour à Sancey, l'ont saluée, reniflée avec curiosité dans le pur style "Mais, t'étais partie traîner où ?". Il n'y en a que pour moi et elle me colle, me colle et me saute dessus sans cesse.