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http://www.lematin.ch/nwmatinhome/nwmatinheadactu/actu_suisse/chats_euthanasies.htmlSIDA FÉLIN Le test sanguin des vétérinaires n'est pas fiable à 100%. Tomi Tomek, du refuge SOS Chats, entame une nouvelle campagne pour informer les maîtres. Certains chats sont diagnostiqués séropositifs et piqués sur la base d'un test qui n'est pas infaillible
Tomi Tomek, du refuge SOS Chats de Noiraigue (NE), entame une nouvelle croisade. Elle demande aux propriétaires de félins de ne pas systématiquement condamner à mort un animal dont la séropositivité a été décelée à la suite d'un simple test sanguin. Comme ce genre d'analyse n'est pas fiable à 100%, elle conseille de procéder à une seconde expertise plus affinée.
Résultat contredit
Cette amie des bêtes lance cet appel: «Ne pratiquez pas l'euthanasie immédiate sur votre chat si vous apprenez qu'il est séropositif suite à un contrôle pratiqué par votre vétérinaire. Exigez d'abord une seconde analyse plus poussée, réalisée cette fois-ci à l'Université de Zurich. Nous connaissons de nombreux cas de chats qui avaient été déclarés à tort dans un premier temps porteurs du virus du sida félin.» Et Tomi Tomek de citer les exemples d'une dizaine de bêtes dont la séropositivité avait été reconnue au test FIV, le sida des chats, qui représente des analogies avec le virus humain (VIH).
«Ce test pratiqué par les vétérinaires, appelé Elisa, n'est pas infaillible, contrairement au test western-blot effectué à l'Université de Zurich», précise-t-elle. Et de citer le Pr Hans Lutz, chef de département au laboratoire clinique de la Faculté de Zurich, et membre du Comité européen pour le contrôle des maladies infectieuses félines. Le spécialiste regrette que les vétérinaires auxquels il transmet les recommandations concernant l'agent infectieux du FIV ne fassent pas tous suivre les informations à leurs clients. Selon lui, ils omettent trop souvent de les diriger vers l'établissement universitaire capable de donner le diagnostic correct.
«Le premier test coûte une vingtaine de francs, et le second une centaine de francs. Quand on aime vraiment son chat, on ne regarde pas à la dépense, surtout si c'est pour qu'il puisse continuer de vivre à vos côtés», indique Tomi Tomek.
Elle cite encore le témoignage d'une Bernoise qui lui a écrit: «Si j'avais écouté mon vétérinaire, ma chatte serait déjà au paradis des chats, car elle avait été testée chez lui séropositive. Elle est encore en vie grâce au western-blot, qui a contredit le premier résultat. Alors je pense aux nombreux chats qui ont été piqués sans que l'on ait conseillé à leur propriétaire ce second test. Cela me fâche vraiment.»