SALSA DES ANGES DES VOSGES DU NORD, femelle MONTAGNE 2 ans

SALSA DES ANGES DES VOSGES DU NORD, rebaptisée MISHKA, est une femelle MONTAGNE DES PYRENEES, âgée de 2 ans et qui a déjà connu deux maîtres.


Détenue dans des conditions totalement inadaptées par des gens non connaisseurs de la race, cela ne pouvait que mal se terminer et arrivée à l'âge adulte, le risque de rébellion était réel.
C'est ce qui est advenu puisqu'elle a mordu trois fois sa dernière maîtresse en un an.

Ce n'est, de mon point de vue, objectivement pas sa faute.
Il faut être conscient que, contrairement à la plupart des autres races de travail au sens large du terme, qui ont été sélectionnées pour obéir à des ordres humains avec une finalité précise (défense, chasse, troupeau, etc...), le Montagne est un chien pour lequel on a tout fait pour le rendre autonome, capable d'analyser une situation sur le territoire qu'il a pour mission de protéger et capable de prendre la bonne décision, sans intervention humaine.

Tenir un tel chien enchaîné à longueur de journée ou même le promener en laisse deux fois par jour constitue pour lui une véritable violence, une atteinte à sa nature profonde. Pas étonnant qu'il finisse par exploser quand il vit 22 heures sur 24 dans un petit enclos ou un sous-sol!

Il s'agit d'un tout autre type de relation. Tout en étant très attaché à l'humain auprès duquel il vit, le Montagne ne viendra à vous que si telle est son envie du moment. Lui donner un ordre sur un ton impératif se heurtera à un échec au mieux, voire une réaction violente si on veut rentrer en conflit avec les 60 kilos (voire plus) qui nous font face.

Il m'a fallu du temps pour construire ma relation avec Mishka, pour gagner sa confiance et son respect.
Elle s'est désormais transformée en pot de colle, mémère câlin avec moi, au point d'être désormais possessive et de ne pas supporter qu'un congénère tente de se joindre à nos ébats. Attention aux éclaboussures quand on se situe sur la trajectoire vengeresse! J'en parle savamment.

Mishka vit en totale liberté sur les 65 ares du refuge et je peux désormais m'absenter en laissant tout ouvert: la propriété est bien gardée.
Quand j'arrive le matin, elle est juchée sur un promontoire qui lui permet de surveiller au loin. Elle attend que je vienne jusqu'à elle (très rare qu'elle vienne à moi, majesté oblige!) et m'accueille avec joie avec des sauts de cabri.

Maya est un peu déroutée car elles se retrouvent toutes les deux sur le même créneau, mais la coexistence s'est mise en place sans trop de bobos.
Ce n'est finalement que quand je suis amené à réprimander les autres que mes deux CRS se précipitent pour punir les fautifs et finissent par s'affronter car concurrentes malgré elles, en voulant réguler le même territoire.
Dans ces cas-là, il est impératif de calmer très vite le jeu car ce combat des titans ne se limite pas à la simple intimidation de l'autre. A moi d'être instantanément crédible!

Leur première altercation avait laissé Mishka avec une oreille blessée. la confiance qu'elle m'accordait à l'époque ne me permettait d'être autorisé à soigner localement l'oreille. Même une tentative de sédation (injections intra musculaires très "sportives"!) a rencontré un échec cuisant. Le niveau de stress contrecarrait totalement l'effet du cocktail qui aurait théoriquement dû l'endormir en quelques minutes.
Heureusement, un seul traitement antibiotique a fini par venir à bout de l'infection.

Je travaille régulièrement à l'occasion des séances câlins à l'habituer au contact de mes doigts sur toutes les zones de son corps, notamment les oreilles qu'il faudra impérativement pouvoir nettoyer. Sans parler du brossage! La seule vue de la brosse, les premiers jours, avait déclenché une attaque (mauvais souvenir sans doute).

Quelle chienne majestueuse.  Que sont les "choses" sous ses babines ? C'est vrai un bon brossage s'impose.

Tu es la bienvenue!
Tu verras sa réaction quand elle te verra avec une brosse à la main: tu seras instantanément en position d'être qualifiée pour les JO, épreuve du 100 m!

Non merci.    Euh comment dire ben je passe mon tour.

Jour après jour, la confiance, la complicité, osons le mot: l'attachement réciproque ont grandi.

Mishka (que j'appelle souvent Mimiche ) est devenue très proche de moi.

Possessive même! Gare à la femelle qui ose s'approcher de moi quand elle a décidé de ne pas le tolérer!
Même Opium se soumet instantanément quand elle sent sa tête "avalée" par la gueule de Mishka.
Heureusement, ce n'est que de l'intimidation et Mishka se contente d'une prise légère, en mesurant totalement la force de son étreinte.

Le grand moment de bonheur, quotidiennement renouvelé, est celui de nos retrouvailles du matin.
Quand j'arrive au refuge, je suis accueilli par de petits cris joyeux et il me faut, sans prendre le temps d'ouvrir le portail pour garer mon fourgon, aller dans les plus brefs délais faire le gros câlin du matin.

En vue d'une éventuelle consultation vétérinaire, je l'ai habituée, petit à petit, à sentir ses pattes décoller du sol, jusqu'au jour où elle a accepté, comme un jeu, le fait que je la prenne dans mes bras et la soulève totalement dans mes bras.
Elle y prend même plaisir et, une fois reposée au sol, court en tous sens joyeusement.

Les oreilles externes ont pu être nettoyées. Etape suivante, instillation du produit nettoyant. C'est sur ma liste.

Il y a u progrès.

Quelle jolie photo !

Quelques nouvelles de MISHKA qui règne désormais sur les 65 ares de la propriété.

Gardienne et gendarme infatigable, elle PROTEGE avant tout.

Son caractère affirmé et dominant nécessite un certain doigté car c'est la qualité de la relation qui permet de gérer cette masse de muscles dotée d'une mâchoire XXL qu'elle n'hésite pas à utiliser pour manifester un éventuel mécontentement.

Mishka se révèle très attachante et les étapes que nous avons franchies nous ont permis de développer une profonde affection réciproque.
Quel bonheur le matin, au moment des retrouvailles, de la voir sauter sur place et se rouler sur le dos de joie, entre deux gros câlins ponctués de petits gémissements!

Cet attachement à mon égard est d'ailleurs mon principal moyen de la réprimander quand la situation le nécessite.
Après les réprimandes verbales, il me suffit de lui faire la gueule, d'ignorer toutes ses sollicitations pour bien lui faire comprendre mon point de vue.

Mishka vivant en permanence à l'extérieur n'est pas, comme vous pouvez le constater, prête pour une exposition canine, mais elle est heureuse et en bonne santé.
Comme la première pluie nettoie spectaculairement la robe la plus boueuse, la situation me convient.
De toute façon, vu son aversion pour le brossage... inutile d'aller au conflit pour le seul plaisir des yeux humains.

C'est avec un réel bonheur que je retrouve chaque matin Mishka qui a fidèlement veillé sur le terrain du refuge pendant la nuit.

Ses manifestations de joie m'accueillent invariablement et ne faiblissent pas avec le temps; bien au contraire!
Même pendant la journée, si elle me voit m'approcher, elle vient à ma rencontre réclamer un câlin. Une façon pour elle de conforter à ses yeux et à ceux des autres sa place "privilégiée".

La coexistence avec les autres ne pose plus aucun problème. A la fois, ils respectent sa place de "gardienne de troupeau" et l'acceptent et Mishka, de son côté, rassurée, se comporte en "force tranquille", sans nécessité d'avoir recours à la confrontation physique brutale.

Lara, la Beauceronne, a fait un séjour récemment pendant les vacances de ses maîtres.
Elle se montre toujours autant possessive et reste collée à mes basques toute la journée.
Ne supportant pas la moindre caresse de ma part à Mishka, elle n'hésitait pas à lui sauter dessus en tentant de la gratifier d'un coup de crocs. Mishka, à mon grand étonnement, se contentait de la repousser, sans lui infliger la moindre punition. Comme si elle se contentait de chasser une mouche inopportune...

Ho mon dieu qu'elle est belle !

Quelle belle et brave bête heureuse en son domaine à surveiller et très attachée à toi Fifi.