PUCCINO, malinois mâle, 2 ans

PUCCINO est un malinois qui a été retiré au maître qui était le sien depuis chiot car celui-ci l'a ... poignardé à plusieurs reprises!

La justice a fait son travail en interdisant à ce triste sire de posséder le moindre animal et Puccino s'en est heureusement sorti sans séquelles majeures.

Malheureusement, Puccino, bien qu'actuellement recueilli par la SPA de Montbéliard, souffre de conditions de détention qui ne lui permettent pas de vivre une vraie vie de malinois dans laquelle il s'épanouisse totalement.

Le souvenir des résultats obtenus avec Junior a poussé l'équipe actuelle d'Allondans à me solliciter et c'est avec joie que je vais prendre Puccino sous mon aile.

A suivre...

merci pour ce pauvre PUCCI

Vous l'aurez remarqué: Puccino a bien besoin de s'emplumer !  

Quand on pense qu'il a été retiré à son maître, il y a certainement plus de deux mois, on imagine quel était son état de santé à l'époque...


Sorti de son box et découvrant le plaisir de courir et jouer, Puccino découvre la vraie vie de chien à laquelle il a droit.      

Il se révèle très sociable avec tous, canins comme humains, petits et grands, y compris lors de rencontres dans la rue. La promenade en laisse à enrouleur est immédiatement acceptée, alors qu'on m'avait prévenu qu'il mordait systématiquement toute laisse fixe.


Attentif, très à l'écoute et proche de son détenteur, j'ai rapidement pu gagner sa confiance et mes tests consistant à observer sa réaction quand je m'asseyais sur un banc public l'ont confirmé puisque spontanément Puccino rebroussait chemin et courait jusqu'à moi pour me faire un câlin.

L'obéissance à l'ordre "Assis!" (qu'il connaît) demande une certaine insistance de ma part, mais notre relation en est à ses balbutiements et je suis certain que Puccino est par essence le type de chien qui obéit avant tout pour faire plaisir à son maître.


Puccino est rapidement tombé sous le charme de Maya et, instinct aidant, a rapidement voulu lui présenter des hommages aussi appuyés qu'intrusifs.
A mon grand étonnement, Lary a regardé la scène avec un certain détachement et je n'ai été obligé de calmer, de la voix, le jeu que quand Puccino s'est enhardi au point de tenter d'écarter Lary d'un grondement qui se voulait menaçant.  
Mais Lary progresse encore et toujours et a méprisé l'outrage.    

Oh oui le pauvre a bien besoin de se remplumer mais ce n'est qu'une affaire de temps. Il va avoir son régime spécial.

Je n'avais pas vu les photos samedi mais seulement le texte. C'est vrai il est bien maigre.

mimi15 a écrit:

Je n'avais pas vu les photos samedi mais seulement le texte.

normal puisqu'elles ont été prises aujourd'hui, jour de son arrivée

Quant à l'appétit ... 500 g de croquettes hyper digestibles disparaissent en une minute!
Il se jette littéralement sur la gamelle et comme il doit s'asseoir avant que je la lui donne ... là, l'exécution de l'ordre ne pose plus le moindre problème.

Les progrès de Puccino au cours de nos promenades en tête à tête sont remarquables!
Les exercices sont exécutés immédiatement et en toute sérénité.

Quand il y a une gamelle en perspective ou une femelle à proximité... c'est moins évident.

Puccino prend du poids (croquettes à volonté! ) et de l'assurance.

Ce qui logiquement le pousse à marcher sur les plates-bandes de Lary...
Notamment quand il veut présenter des hommages très appuyés à la belle Maya ...

Tôt ou tard, Lary manifeste son désaccord et déclenche une séquence comportementale de tentative de soumission.
Les jours passant, la simple menace ne suffit plus et Puccino s'enhardit au point de passer à la contre-offensive.

Bien que légèrement plus petit que Puccino, Lary conserve une supériorité physique indéniable sur son jeune rival et ne rencontre aucune difficulté à retourner son adversaire.

Le souci est que Puccino n'a pas encore intégré qu'il avait, dans l'état actuel des forces en présence, tout intérêt à se soumettre et résiste. Lary s'acharne donc sur lui, dans l'attente de la reddition qui confirmerait ses prérogatives.

Et comme je suis obligé d'intervenir pour siffler la fin de la partie, avant qu'il y ait de gros dégâts corporels, Puccino interprète ma démarche comme un soutien de ma part...

Difficile pourtant de laisser faire jusqu'à ce que Puccino se fasse suffisamment rosser pour renoncer à ses projets d'ascension hiérarchique... Il me faut donc (comme d'habitude ) surveiller le lait sur le feu.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait penser à Triumph...

quel boulot au quotidien !!!!!


merci pour eux

La tension est aujourd'hui montée d'un cran puisque les "désagréments", conséquences directes des corrections antérieures administrées par Lary, ne s'étaient pas montrés suffisants pour calmer les ardeurs guerrières de Puccino.

Suite à une nième provocation, Puccino s'est fait sévèrement rosser par Lary. Comme celui-ci s'acharnait sur son agresseur, j'ai dû intervenir très vite. Clodine qui était présente était toute chamboulée par la violence du pugilat.

Les dégâts sont modérés: avant tout, un coup de croc sur une patte avant qui s'est soldé par une petite plaie et une boiterie, avant tout conséquence de la douleur. Mis sous antibiotique, Puccino s'en remettra sans peine.

Espérons qu'il aura retenu cette leçon de vie en meute... et qu'il ne l'oubliera pas trop vite, malinois mâle oblige!

Le traitement antibiotique ayant fait son effet, Puccino se déplace aujourd'hui normalement et sa plaie a bel aspect.

Il semblerait que la leçon ait porté ses fruits: plus aucun accrochage aujourd'hui!

Mais, je reste vigilant: même chez les chiens, le naturel, une fois chassé, revient souvent en courant...

j'admire ton calme

je sais une meute a ses règles

pour ma part, dans ma petite meute de bisounours, j'anticipe toute altercation possible avec un ou une de mes pensionnaires

plutôt je sépare les chiens concernés par le "litige" surtout lorsqu'il s'agit de femelles

BIBI a écrit:

j'admire ton calme

Ce "calme" n'est qu'apparent et me demande beaucoup d'énergie et de stress , mais il est impossible de procéder autrement.

La réalité du code social canin s'impose et l'obtention d'une paix sociale durable ne peut faire l'économie de ces "réglages permanents" de la hiérarchie (hiérarchie qui constitue la clef de voute de la coexistence de tous).

Une seule façon de les aimer: tels qu'ils sont et non pas tels qu'on les rêverait.